Alimentation du nourrisson à l’adolescent

En ce qui concerne l’alimentation, la première année de vie se divise en trois périodes. Pendant les 4 premiers mois, la nourriture est constituée exclusivement de lait maternel ou de lait maternisé. Au 5ème mois commence l’introduction de compléments alimentaires qui s’élargit jusqu’au 9ème mois. A partir du 10ème mois, les bouillies peuvent être remplacées par des aliments plus solides et l’enfant peut petit à petit bénéficier de l’alimentation familiale habituelle.

A la fin de la première année de vie, l’enfant supporte presque tous les aliments. Les aliments mal supportés par certains, comme les légumineuses ou certaines sortes de choux, des aliments très dures comme par exemple les noix ou les plats riches en graisse difficiles à digérer ne sont pas adaptés pour des enfants de cet âge. Les plats trop salés ou trop épicés doivent également être évités.

L’introduction d’une alimentation plus solide doit être accompagnée d’un apport liquidien suffisant. Les nourrissons ont des besoins liquidiens relativement plus élevés en comparaison avec les adultes. Cela est dû notamment au fait que les capacités de concentration du rein ne sont pas encore matures chez les nourrissons et que l’évacuation des substances à élimination urinaire réclame de grandes quantités de liquides. La norme pour un nourrisson est un apport liquidien de 120-180 ml/kg/jour.

Au cours de la petite enfance et pendant l’âge préscolaire, l’adaptation à l’alimentation adulte se termine. Il faut éventuellement prendre en compte la persistance d’éventuels problèmes de mastication. Par ailleurs, les quantités et le choix des aliments peuvent subir de grandes variations individuelles qui doivent être respectées dans certaines limites. Ainsi, l’enfant peut très tôt développer de bonnes sensations concernant la faim et la satiété.

L’alimentation des enfants et des adolescents ne se différencie pas dans ces grandes lignes des recommandations alimentaires concernant les adultes : 

Nourriture variée privilégiant les aliments à haute valeur énergétiques à l’âge et à l’activité physique, apports liquidiens suffisants et répartition des repas dans le temps adaptée. Pendant l’enfance et l’adolescence, il reste important d’adapter les recommandations aux particularités individuelles. Des préférences particulières, comme pour les sucreries, doivent être prises en compte dans une certaines mesure. Toute forme d’alimentation avec des exclusions doit être cependant rejetée à cet âge. L’intégration d’habitudes alimentaires et l’éducation pour une alimentation saine sont largement dépendantes pendant l’adolescence, du modèle de parents, même lorsque ce dernier n’est souvent pas directement accepté.

Une application pratique des recommandations alimentaires pour les enfants et les adolescents est représentée par la proposition « d’alimentation variée » développée par l’Institut de recherche pour l’alimentation de l’enfant. Elle couvre les besoins nutritifs pour la croissance, le développement et le maintien d’un bon état de santé, et sert à la prévention. Il faut par ailleurs prendre en compte le fait que la nourriture à cet âge est plus un problème de goût que de santé. Ainsi, à coté des aliments recommandés représentant plus de 80% de l’apport énergétique total, il faut prendre en compte les aliments « cachés » comme les sucreries, les gâteaux etc.